Amon nos arts

Trimestriel n°26

Oeuvres du mois au Musée Renier avec les natures mortes et le plus ardennais des saints : Hubert, grand ami des chats, chiens, chevaux et de leurs maîtres. Au même encore : la Serbie, invitée d’honneur de la Biennale d’art et retour à « Verviers, ville du Livre ».
La nature morte n’est pas que ce vous croyez ! C’est à dire la disposition esthétique sur un support de choses inanimées et ce pour le plus grand plaisir de nos yeux et de nos sens. Car derrière les apparences, se cache une pensée. "Stillleven" disaient au XVIIe siècle, le Hollandais chez qui le genre connut un véritable engouement. Cette « vie paisible » est toute spirituelle et correspond à la quiétude des âmes et consciences en accord avec les préceptes de la religion, réformée ou pas. Fi des vanités, chaque objet est un message compris à la fois du commanditaire et du spectateur. Bien sûr aussi, la toile et ce qui s’y étale, peut être interprétée en tant que signes extérieurs de richesse.

De l’Antiquité à nos jours, la conférencière Michèle Degauque, secrétaire des Amis des Musées, expliqua les tenants et aboutissants de l’espèce. La nature morte suivit l’évolution des styles et des sociétés. Et bien que, dans les oeuvres contemporaines  ne reste plus qu’une image sans arrière-plan,j’accrocherais chez moi plus volontiers à côtés des Camille Kairis, du « moderne » plutôt que les pinces du homard décortiqué par Marie- Paule Deblanc, notre conservateur.

Découvrez la suite de cet article dans le Trimestriel n°26. Cliquez ici.
Viviane Bourdon

_________________________________
Trimestriel n°25

Nouvelle salle d'expo à l'Académie des Beaux-Arts, «Or blanc» par les Amis des Musées ou encore chez Jacques-Simon Renier, deux oeuvres du mois centrées sur Verviers.

Après Cuba, Héloïse a fait ample moisson de photos en Syrie. Calme plat avant la tempête, feu qui couvait sous les cendres d’un pays où la moitié de la population moucharde l’autre, elle a pu aller et venir à sa guise sans prendre conscience de l’ampleur du phénomène. Invitée par le directeur de l’Académie Jean-Bernard Barnabé à inaugurer des cimaises bien faites pour apprendre aux élèves à en fréquenter d’autres extra muros, Héloïse a l’oeil et le bon ! Camille Kairis et moi-même en avons été ravies. Car non seulement la jeune personne sait cadrer mais est encore pourvue d’un sacré sens de l’humour. On vous en laisse juge. Quant aux jeunes de notre cher établissement, on les sentait quelque peu perplexes.

«Or blanc». Blanc et or. Sang ou excréments des dieux, l’or est un métal mythique. Il a été et est toujours le symbole du pouvoir tant sur les âmes, que sur les êtres et les choses. Malléable comme pas deux, il se décline en fine pelure sur les oeuvres d’art anciennes ou en couleur d’un jaune clappant sur les nouvelles. Le blanc, lui est une non couleur. C’est à dire qu’il les a toutes en son sein. Petit cours me rappelant ceux de physique et mettant en scène quelque cent oeuvres où la matière et la destination nous baladaient du Moyen-Âge à nos jours. Expérience peu ordinaire de voir des objets finalement hétéroclites faire bon ménage. Il y avait là et entre autres, un reliquaire en provenance de St Remacle-l’ancien, des porcelaines, des neiges etc. ainsi qu’un curieux monstre de carton en mille découpes qui me fascina.

Toutes les pièces proviennent des collections de nos musées ou des Amis de ceux-ci. Michèle Degauque, historienne d’art et conférencière qui en est la secrétaire, a eu assumer un choix difficile. En s’engageant à fond dans cette tache, ne vivant plus que pour elle et par elle, elle a fait un tas d’heureux et un grand malheureux : M Degauque. Rien à voir avec l’épitaphe voulue par Léon qui, nul n’est jamais si bien servi que par soi-même, avait pris les devants.

Découvrez la suite de cet article dans le Trimestriel n°25. Cliquez ici.

Viviane Bourdon

_______________________________________________________

Trimestriel n°24

Opération Portes ouvertes à l’Académie des Beaux-Arts. Au Musée Renier, outre les «Trésors de St Remacle», des oeuvres du mois tout à la fois picturales, musicales ou gastronomiques.

C’est toujours avec une petite pointe d’émotion doublée d’un soupçon de scepticisme que Camille, Charles, Yvonne et moi, franchissons les portes de l’Académie des Beaux-Arts. Nous y allons pour découvrir ce dont les «petits jeunes», nos héritiers, sont capables d’exécuter au jour d’aujourd’hui. Bien sûr, j’ai râlé sur les méthodes nouvelles d’enseignement, au grand amusement de Jean-Bernard Barnabé, directeur de l’établissement et de Michèle Corin, attachée à la Culture de la Ville. Conclusion : sur un air de bouzouki en appréciant les petits poissons qui tournaient en rond dans leur installation.

Les «Trésors de St Remacle» ne sont pas dans St Remacle. Du moins dans l’église que nous connaissons sous ce vocable et à cet endroit. Le «vieux» St Remacle s’élevait en fait sur la Summavilla de Verviers. Remplaçant un oratoire datant lui de la fin du VIIIe siècle, l’église de style gothique tardif à trois nefs s’ouvrit aux fidèles en 1506. Ses trésors : sculptures, chasubles et orfèvrerie furent récupérés par le Musée Renier. Il étendit ainsi sur eux une aile protectrice car certaines statues monumentales s’étaient retrouvées alors dans une niche extérieure où la pluie put leur tomber dessus. L’orfèvrerie par contre eut droit à plus d’égards jusqu’au jour où Vatican II décida de les rendre obsolètes. On les rangea dans les combles de Saint-Remacle-le-Neuf.

Mme Deblanc, notre conservateur partit à leur découverte en compagnie du président de la fabrique d’église, l’historien Jacques Wynants Heureux ! les employés du Musée appelés à les astiquer. Combien de bouteilles de sidol pour cuivre et laiton ? «Mais pas de ça pour l’argenterie», rugit Mme Deblanc lors de la présentation de ces véritables merveilles mises un peu trop vite au rancart. (...)

Découvrez la suite de cet article dans l'édition complète du trimestriel n°24. Cliquez ici


Viviane Bourdon

_______________________________________________________

Trimestriel n°23

Oeuvres d’avril et mai au Musée Renier où, par ailleurs, Roland Breucker et Charles Leuther étaient en rétrospective. Des peintres bien de chez nous mais avec quelle acuité dans le regard.

Qu’est-ce qui fit le succès de la porcelaine et déchaîna autour d’elle toutes les envies et passions ? Sa transparence, brevet chinois et secret de fabrication jusqu’au début du XVIIIe siècle où l’on découvrit en Saxe les premiers gisements de kaolin. “L’histoire de la porcelaine”, dira Mme Weerts, “est un véritable roman feuilleton où se croisent des Chinois, des Japonais, des Arabes et pour les amener en Europe les bâtiments de toutes les Compagnies des Indes”. Très peu arrivaient à bon port avec des équipages souvent décimés tout au long d’une interminable navigation. Ce qui n’empêchait chacun de prendre des commandes et l’on vit ainsi l’Occident imposer à l’Orient son design et vice versa.

Cet après-midi-là, on apprit également comment recoller les pots cassés sans qu’il n’y apparaisse. Du moins quand il s’agit d’une pièce de musée. Verviers dans les années 40. Mille huit cent quarante ! Les lithographies présentées sont tirées de “La Belgique industrielle “. Dans la cour de la fabrique Del Marmol, deux élégantes devisent tandis qu’un panache de fumée triomphant s’échappe d’une cheminée et monte droit vers le ciel sans aucunement l’obscurcir. Pour ne point troubler cette image d’Épinal, nuls “damnés de la terre”, hommes, femmes ou enfants ne figurent. Ils ne sont que l’envers du décor. (...)

Découvrez la suite de cet article dans l'édition complète du trimestriel n°23. Cliquez ici


Viviane Bourdon

_______________________________________________________

Trimestriel n°22

Le monde dans une goutte d’eau et Matisse dans les yeux des enfants.“Oeuvres du mois” au Musée Renier tandis qu’en l’Espace Wallonie : “ Verviers s’expose pour le meilleur et pour le pire ”. À Sart, c’est Myriam et Marie.

Il y a de tout dans une goutte de pluie. Vingt huit mille emplois et quatre mille cinq cents entreprises en Wallonie, dixit le Polygone de l’eau, installé rue de Limbourg. En tant que Centre de compétence il forme aux différents métiers de l’eau. Il était donc normal que le Polygone accueille les photos de Marc Dixon consacrées à cette masse de gouttelettes qui si souvent ruisselle sur nos carreaux. Loin de ronchonner devant son abondance, présent au vernissage, le photographe révèle par le truchement de quelque millions de pixels, un monde fabuleux de formes et de couleurs. Il y a de l’abstrait dans l’air, ce qui était loin de déplaire à une certaine Camille Kairis et à une certaine Viviane Bourdon. De quoi en rugir d’aise comme... des fauves.

Le Centre Touristique de la Laine et de la Mode (CTLM) n’en est pas peu fier. Exposer le chef de file des Fauves, Henri Matisse, n’est pas rien. Il est aux côtés de Picasso, son ami et perpétuel rival, l’un des grands peintres du XXe siècle. L’oeuvre de Matisse parle particulièrement aux jeunes que ne déconcertent pas ses couleurs posées en à plats donc sans apport de lumière. En 1905, ce fut jugé brutal, violent, à se trouver dans une vraie “cage aux fauves” ! (...)

Découvez la suite de cet article dans l'édition complète du trimestriel n°22. Cliquez ici


Viviane Bourdon

_______________________________________________________

Trimestriel n°21

Dernière exposition de l’année au Cercle des Beaux Arts. Myriam Knauer se coupe en trois pour montrer ses plus récentes aquarelles tandis qu’au Musée Renier, le trésor de St Remacle sort des vitrines. Les porcelaines japonaises préfèrent y rester. Gare à l’éléphant !

Quatre artistes, quatre amis avaient réunis pour cette fois tous leurs talents. Liliane Bataille avec ses pastels, Flavania Zenobi avec ses aquarelles, Guy Moonen et Vincent Soyeur avec leurs photos attirèrent pour le vernissage, la foule des grands jours. Roger et Evelien Gigandet, Camille et Charles Kairis, le peintre René Collienne en faisaient partie. Et pour ne pas changer, je pestai non contre le verre de l’amitié mais contre celui des encadrements me compliquant la tâche pour prendre les photos désirées. Le pied, quoi !

En se retirant de la vie politique, notre amie et membre du Comité, Myriam Knauer se chercha une occupation un rien plus paisible et allant bien avec son tempérament. C’est ainsi qu’elle découvrit l’aquarelle lors d’un stage d’initiation organisé par les ateliers créatifs de l’ARC-Verviers. Il y eut d’abord des oiseaux, elle les adore et ensuite des paysages inspirés par ses photos de voyage. Et tout de suite de faire glisser sur le papier un pinceau alerte, puisant ses couleurs dans une palette qui doit tout à la Provence, à Arles où elle séjourne fréquemment. Très bientôt, Verviers pointa du bout du nez dans un aréopage fort prisé de tous. À l’ARC, elle présenta quatre oeuvres dont un très mignon bastidon.

Lors du barbecue de la Maison de la laïcité où elle exposa aux côtés de son amie Marie Leekens, ce fut notre hôtel de ville, sans ses bâches qui eut l’honneur. Ce jour-là, il faisait très beau, très chaud, très soif, ce qui me valut de rentrer à la maison quelque peu pompette. La bonne humeur régna, d’après les photos. Myriam termina l’année toujours à la Maison de la laïcité lors du traditionnel salon de ses artistes avec un charmant petit Moulin de Daudet et entourant Myriam, l’on voit Jean et Lisette Jacquemin, Sytske, Evelien et Roger Gigandet.(...)

Découvez la suite de cet article dans l'édition complète du trimestriel n°21. Cliquez ici


Viviane Bourdon