Vu de près

Trimestriel n°26

Et bien, c’est fait, nous avons franchi le cap. 45 ans printemps aux dernières pâquerettes est l’âge de la maturité, de l’expérience et de la volonté de poursuivre. Mieux encore, si possible !

De 40 à 45 ans, une belle différence. Je ne parle pas de ceux qui ont pris de la bouteille mais bien de la communication. Elle est devenue tout, sauf simple. Et remettez donc sur le métier l’ouvrage. En dépit de toute l’aide apportée avec efficacité par les échevinats concernés : grands événements, culture et tourisme, nous avons pu constater que, plus que jamais, faire et défaire, c’était toujours travailler. Et travailler, nous l’avons fait sans ménager nos peines. Merci à toutes les forces vives de la ville et aussi à celles de notre comité.

Dimanche : ils débarquent ! Nous les avons attendus avec impatience et il faut le reconnaître avec une certaine résignation. À quelle heure, mais à quelle heure, allaient-ils arriver en ce soir du premier tour des présidentielles en France ? Parce que le car, puisque car il y avait, nous allions devoir le décharger et pas que de valises et autres bagages. Non seulement, Anne Rabet et le comité arlésien désiraient tenir marché provençal mais encore, avaient entraîné dans leur sillage deux artistes dont les oeuvres devaient être installées au premier étage de la Bibliothèque centrale tandis que la vente de produits de terroir devait se dérouler sous ses arcades. À notre grand soulagement, ils ont débarqué sans tambour ni trompette, mais bien avec tambourins, galoubets et boîtes à costume et seulement, deux heures de retard sur l’horaire.

L’Union française nous avait envoyé du renfort avec le porte-drapeau, Éric, son frère Serge et Ezra Gigandet, le fils de son président. Et les paquets, les colis, les cartons de vin de passer de main en main jusqu’à l’ascenseur. Et là, ce fut la crise ! Était-il, oui ou non, sous alarme ? Celle de la  Bibliothèque, pardi ! Finalement, notre vice-président Robert Constant prit la décision qui s’imposait : il poussa derechef sur le bouton et ... pas de vacarme, à mettre sur pied de guerre toute la ville et ses patrouilles de police. Pressés d’aller casser la graine et boire un coup, on s’y engouffra donc avec joie et soulagement. La mise en place est pour le lendemain. La collation de bienvenue avait été préparée par les deux Jacqueline et Lisette. Notre présidente Yvonne Giet-Lebeau avait quant à elle, mitonné un de ces potages dont elle a le secret.


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Viviane Bourdon

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Trimestriel n°25

Notre Hôtel de ville fait partie du patrimoine majeur wallon. Il est l’oeuvre maîtresse de Jacques Barthélémy Renoz, le meilleur architecte liégeois du XVIIIe siècle. Le temps d’un Son et Lumières époustouflant, notre homme est venu conter l’histoire des lieux, fraîchement restaurés, aux bonnes gens d’aujourd’hui.

Le passé affectionne les situations élevées. On y contemple un beau paysage. On a les pieds au sec. Et, et ... on domine les alentours. On contrôle donc les voies d’accès pour repérer l’ennemi dès qu’il pointe son casque. C’est donc sur une butte que l’on implanta à Verviers, comme partout ailleurs, tout ce qui pouvait représenter le pouvoir : temporel ou intemporel. Ainsi l’église régnant sur les âmes dont les enveloppes physiques trouvaient tout autour le repos. St Remacle s’élève non loin d’ un autre édifice qui servira de marché couvert, de halle, de tribunal, tout proche du nécessaire moulin banal et...de rapport.

Voilà Verviers au moment où la cité commence à mesurer pleinement l’ intérêt d’être devenue en 1651 «bonne ville». Privilèges et libertés octroyées s’incarneront alors dans un perronfontaine dont la dernière mouture date de 1732. En s’enrichissant grâce au commerce des draps (comprenez étoffes de laine), nos braves bourgeois prennent de l’entregent et décident de s’offrir un hôtel de ville tout à fait convenable.

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Viviane Bourdon


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Trimestriel n°24

La Province de Liège a la France à coeur et au coeur. Sur ses quatre-vingt quatre communes en quête de l’âme soeur, une bonne soixantaine l’a trouvée Outre-Quiévrain. D’où l’idée de retrouvailles périodiques, histoire de (re)faire connaissance et de se compter.

En un demi-siècle de jumelages le monde a bien changé. Tous n’ont pu donc répondre à l’invitation lancée par les autorités provinciales liégeoises d’une part, et départementales du Rhône et des Côtes d’Armor, d’autre part. Certains comités avaient l’excuse d’être chez leurs jumeaux, tandis que d’autres, basés sur des intérêts économiques devenus obsolètes, n’existaient plus guère que par une charte de papier. Ce qui n’est le cas ni d’Arles ni de Verviers dont les liens de l’amitié reposent depuis bientôt 45 ans sur des sentiments totalement altruistes.

48 comités forts de douze personnes potographiées à la queue leu leu en compagnie des organisateurs, cela donnait sous les voûtes de l’escalier d’honneur et les ors des salles de réception du Palais provincial, jadis celui des princes-évêques un joyeux brouhaha Arles-Verviers et Verviers Arles s’y joignirent tout fiers d’aligner qui, une Arlésienne : Élyette Ingénito ancienne présidente étrennant atours XVIIIe et coiffe à la chanoinesse qui, une mireille Jacqueline-la noire complétant avec amour son trousseau à chacun de ses séjours en Arles.Pour la Belgique, elle n’a eu garde d’oublier son parapluie. La prévoyance est la mère du costume.

Partie académique au Val-St-Lambert, ex-résidence d’été des princes-évêques, où l’on rappela la bonne raison des jumelages : expliquer au voisin ses différences en lui offrant de les partager. À titre d’exemple : Verviers sirote désormais son pastaga (pastis) et Arles vide sa petite chope de bière. Après le déjeuner au Cercle de Wallonie où la compagnie de Julien Mestrez, député provincial fut très recherchée, visite des cristalleries et le soir venu, au Marché couvert de Hannut, dîner des retrouvailles auquel participèrent plus de huit cent personnes. On régala cette honorable assemblée de spécialités typiquement locales comme : boudins, compote de pommes et purée, boulets à la liégeoise etc. (...)

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Viviane Bourdon

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Trimestriel n°23

Elle s’appelle Astrid et régnera sans partage sur Arles trois ans durant.

N’en déplaise aux sieurs Daudet ( pour le texte ) et Bizet ( pour la musique ), l’Arlésienne du Comité de Jumelage Verviers-Arles est une charmante jeune femme dont non seulement, on parle, mais aussi que l’on voit. Surtout lorsqu’elle apparaît au balcon de l’Hôtel de ville et que le maire d’Arles la présente en ces termes consacrés : “ Pople d’Arle, veici ta rèino”. Sur la place de la République, le peuple applaudit à tour de bras, le Comité aussi.

En ce premier mai, nous étions tous des Arlésiens. Arlésiens et plus que quiconque, fiers de l’être car à envier. En effet, Astrid Giraud, la XXIe Reine d’Arles, fraîchement élue, nous reçoit en audience sous les lambris de la Salle du Conseil. Ce rare privilège nous a été accordé sur la recommandation du Président de la Commission des Fêtes, Jean-Jacques Jonin à la prière de l’autre présidente, Anne Rabet. Pour dire vrai, en dehors des officiels, des jeunes candidates et leur famille, peu d’Arlésiens étaient admis, pour l’heure, dans ce saint des saints. L’honneur et, quelque part, la reconnaissance, sont donc très grands . Ils nous donnent l’espoir d’accueillir Sa Majesté à Verviers l’an prochain pour fêter nos 45 printemps.

Ainsi le règne d’Astrid s’annonce-t-il vraiment plein d’événements : 500e anniversaire de la Confrérie des Gardians, “ Marseille- Provence 2013 ” et en 2014 le centenaire de la mort de Mistral. Est-ce ces perspectives qui la rendent soudainement songeuse ? Car en cette ambassadrice de charme et ses quatre suivantes, représentantes officielles de la langue, des coutumes et des traditions provençales, s’incarne l’identité arlésienne. Leur tâche est redoutable, épuisante, totalement honorifique. Menée en parallèle avec souvent de hautes études - Astrid est en faculté de droit -, elle réclame de toutes ces belles un énorme engagement personnel et de leurs familles les moyens d’y satisfaire. Car la garde-robe de la Reine et de sa gracieuse escorte exige un investissement de plus en plus lourd. Leur paraître en grands atours obéit à des canons bien précis. Le prix des accessoires à leur toilette a flambé alors que le nombre d’artisans capables de les fournir s’est raréfié ou n’a laissé de mode d’emploi. C’est notamment le cas du fameux ruban qui fait véritablement l’Arlésienne.

Remplaçant la cravate à bannettes des mireilles, le ruban est en soi un couronnement. Quand l’adolescente devient jeune femme, elle le portera bleu un an durant avant de pouvoir telle Vaïana endosser la robe et choisir sa couleur. En toute Arlésienne sommeille une collectionneuse de parures et de tissus d’antan. De ceux que l’on se transmet de génération en génération. Pour s’en assurer, il suffisait de pénétrer sous les voûtes de Ste Anne où se tenait une extraordinaire exposition consacrée au costume féminin au XVIIIe siècle. Un pur ravissement et aussi un étonnement devant la richesse et la fraîcheur des broderies, des coiffes, des dentelles, des imprimés venus des Indes. L’habit que l’on revêt alors, devient “le reflet de l’époque, du rang et du goût personnel”. C’est l’opinion de Magali Pascal, historienne du Costume, auteur de trois livres de poids, au propre comme au figuré qui, grâce à l’obligeance d’ Annie Chambonnet, sont pour l’instant entre de bonnes mains à Verviers. On y étudie un projet d’exposition sur le costume pour laquelle Jacques Guerin propose ceux d’Escolo Mistralenco. (...)

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Viviane Bourdon


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Trimestriel n°22

Après Muriel Targnion et Freddy Breuwer, Didier Nyssen est devenu notre échevin. Une situation réjouissante car Didier Nyssen est pour nous une très, très vieille connaissance.

Ah ! le bon vieux temps du patro et des culottes courtes puis de la première communion. Et plus loin encore celui de l’Académie des Beaux-Arts où Yvonne Giet-Lebeau notre présidente et moi-même, avions comme condisciple la maman de Didier. Lequel bien sûr, a recherché pour nous les rares photos de famille encore conservées. En le voyant poser en bure blanche avec son frère Bernard, on peut imaginer qu’ Yvonne, propriétaire du Studio-Gyl , a dû faire les gros yeux pour maîtriser leur fou-rire naissant. Qui aurait pu deviner à ce moment la carrière qu’allait mener notre communiant ?

M. le professeur de français, M. le Proviseur, M. le troisième échevin, quels ont été vos domaines d’action, au fil de votre engagement politique ?
“En entrant au Collège communal”, Répond Didier Nyssen, “j’ai hérité des compétences de Julien Mestrez passé à la Province et pris en charge l’Instruction publique et la Culture. En tant qu’enseignant, responsable d’établissements scolaires ( maintenant Inspecteur ), ce domaine, déjà bien connu, ne m’a causé aucune surprise.

La Culture par contre a été quelque part pour moi une découverte. J’avais bien sûr des goûts personnels en la matière et saisi alors l’opportunité d’appréhender des milieux fort différents et d’une richesse que je ne soupçonnais pas. La Culture va dans tous les sens : arts de la parole, de la musique, plastiques etc. Toutes choses qui peuvent être fort étonnantes voire impertinentes, avec des personnalités attachantes, charismatiques même. Je pense ici aux Amis des Musées, au Cercle des Beaux-Arts, au Concours International de Chant de Verviers qui m’ont ouvert des portes jusqu’alors négligées.

Par la suite, j’ai perdu la Culture, conservé l’Instruction publique, mon champ de prédilection et acquis les Sports. Et puis et puis... après restructuration des diverses compétences, je me suis vu attribuer les jumelages, les Evénements et ainsi que les Fêtes. Ce qui me plaît et me convient parfaitement car non seulement je m’y amuse beaucoup mais encore je dois y faire preuve d’énormément de créativité.

Mon équipe est réduite mais très soudée. Elle fonctionne avec des moyens restreints, l’imagination est donc au pouvoir pour apporter à ceux d’entre nous qui n’ont pas les moyens d’aller le chercher ailleurs, bien du bonheur.

Et avec les jumelages, vous avez trouvé aussi en héritage notre Comité ?
“Justement”, réplique notre échevin, “les jumelages, c’est quelque chose d’ extrêmement magique. Les pouvoirs publics se doivent de les soutenir mais ils ne font en rien sa qualité, apanage des personnes qui s’en occupent.(...)


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Viviane Bourdon


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Trimestriel n°21

2010 aura été pour les Verviétois l’année d’un Noël blanc. Trop blanc peut-être...

Quand je rentrai de Barcelone, Verviers ronflottait sous un confortable duvet de neige. Quand je suis revenue de Pologne, un verglas, un vrai, pas celui de la patinoire, rappelait à tous que l’hiver existait encore. Entre les deux et en pleine tempête de flocons, Nathalie Trulemans, guide de l’A.G.A.V. avait entraîné à sa suite sept courageux citoyens dans une découverte dûment documentée des illuminations.

Elles coûtèrent en 2004 quelque 255.000 €. Les décorations choisies étaient innovantes, diversifiées, adaptées aux différents quartiers. Ainsi place de la Victoire, la grande fontaine que le gel aurait figée, paradait à ce moment-là sous des jets de lumières et non d’eau. Quoi de mieux pour évoquer la Fête, les Fêtes ? Noël, tout d’abord dont la date a été fixée en 354 au 25 décembre suite à un calcul du pape Libère. Jusque là, la Nativité se célébrait le 6 janvier et le sera d’ailleurs toujours deux siècles plus tard à Jérusalem. L’Église expurgeait aussi du calendrier une grande fête solaire liée au solstice d’hiver et au culte de Mithra. Certaines de nos traditions s’en ressentent. Jésus, né dépourvu de tout dans une bergerie, déposé faute mieux dans une mangeoire : le récit est emblématique et rédigé par un homme, dans une optique d’homme. Comment croire que Marie eût été assez étourdie pour voyager sans même un vêtement pour un bébé dont elle savait la naissance proche ?

Mais la venue au monde de Jésus comme elle nous est contée, modifie totalement les rapports avec la divinité. Le fils de l’Homme arrive sur terre pour donner et non pour recevoir, à l’instar des autres dieux, de grasses offrandes en échange de son bon vouloir. Il devra attendre la visite des Rois Mages pour recevoir l’or, l’encens et la myrrhe dont l’on flattait les narines de ses prédécesseurs. Quant à la crèche telle que nous la connaissons, on la doit au Poverello St François d’Assise. Celle de Notre-Dame des Récollets, au niveau du bâti la plus ancienne église de Verviers, date comme elle du XVIIe. Elle provient de l’église des Jésuites après démolition. Le Jésus aux boucles blondes qui fait notre Une, a été un jour volé puis après qu’on l’eût brisé, rendu, jeté sans vergogne sur le sol.(...)

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Viviane Bourdon